Rossignol, Audrey Pleynet, Le Bélial

Pour celles et ceux qui suivent activement l'actualité de la SF française, vous ne serez pas surpris.es de lire une énième chronique positive sur la dernière parution de la collection Une Heure Lumière : Rossignol, d'Audrey Pleynet. J'ai voulu faire original et chercher la petite bête, et au final j'ai lamentablement échoué, conquise par ce petit texte orné d'une si jolie couverture.

Le récit débute par un éloge à l'hybridation des espèces sur une station spatiale presqu'utopique, où la cohabitation est possible grâce à un savoir technologique avancé mais malheureusement perdu. Ma première pensée fut alors : « Ah ! C'est un peu niais, Audrey ne m'aura pas avec tous ces dégoulinants sentiments sur un futur xénophile à la Becky Chambers. » Et puis, au fil de la lecture, me voilà embarquée dans un récit militant, au rythme dansant et plaisant, ballottée au gré des souvenirs de l’héroïne et de tous ces concepts et lexiques propres à la SF qui, lorsqu'ils sont maîtrisés, se comprennent et s'imaginent si bien sans explications détaillées.

Mais, comme le dit si justement l'autrice, il est difficile de s'épancher sur un récit si court sans en spoiler l'intrigue. Aussi vais-je m'arrêter là ; tout sincèrement vais-je vous conseiller de lire Rossignol d'une seule traite et de vous laisser porter par le récit d'une vie sublime dédiée à une juste cause : celle de la transmission.

Actuellement en lice pour le prix Rosny Aîné (déjà remporté en 2020 avec Quelques gouttes de thé), avec sa nouvelle Encore 5 ans, on parie sur une "nouvelle" vague de récompenses à venir (méritées) pour Rossignol.

Manon Tardy

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