La malédiction de l’anneau – Edouard Brasey Elias Feist

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La malédiction de l’anneau

Ami(e)s lecteurs la rentrée de Septembre approchant (malgré le problème de la rentrée cela reste le plus beau mois de l’année) je vous convie cette fois ci à vous plonger dans une sombre histoire de malédiction… .Oubliez vos rêves de
miséricorde et de fin heureuse où le héros disparaît sur son cheval vers le soleil couchant en chantant « I am poor lonesome cow-boy »… non non c’est à une véritable tragédie que je m’attelle aujourd’hui : celle d’un anneau maudit dont celui qui parviendra à s’en emparer obtiendra un pouvoir inimaginable.

Hola Hola me criez-vous ! C’est bon on la connait ton histoire : une histoire de quête avec une compagnie trouve un anneau et doit le détruire pour échapper à la fin du monde avec un Seigneur Ténébreux, on connait par cœur et puis en plus y’a eu trois films dessus et puis en plus ça se termine bien et blablabla…

Hahaha je vous ai bien eu ! Et bien non il ne s’agit pas de l’incontournable saga du Seigneur des Anneaux mais d’une œuvre beaucoup plus récente et beaucoup plus sombre : la malédiction de l’Anneau de Edouard Brasey.

Il y a bien longtemps, les Dieux Odin et Loki se promenant sur la Terre volent un anneau magique au roi des Nibelung (petit peuple apparenté à des nains). Le Roi maudit alors l’objet qui apportera la ruine et la destruction à tous ceux qui le porteront. Mais voilà que des Dieux, la malédiction va passer aux Hommes du royaume du Frankenland dont la lignée royale est issue d’Odin lui-même. Pour aider les Hommes, le Roi des Dieux envoie sa propre fille Brunehilde, une Walkyrie, afin de contrer les effets maléfiques de l’anneau. Pour réussir cette mission, elle doit abandonner son statut de divinité et devenir une mortelle. Elle s’intègre aux hommes comme poétesse et charme leurs cœurs en chantant les sagas des Dieux et des Héros. Mais l’anneau est traître… Et bientôt se profile à l’horizon le Crépuscule des Dieux…

Edouard Brasey est un écrivain qui s’est spécialisé dans les écritures sur l’ésotérisme, le monde des légendes et de la fantasy. Avec cette trilogie de la Malédiction de l’Anneau (dont le premier tome ici décrit est Les chants de la Walkyrie) il obtient un prix Merlin en 2009. L’histoire plonge ses racines dans les vieilles légendes germaniques où Odin règne sur les dieux et les hommes après avoir créé les neuf mondes, eux-mêmes soutenus par le grand Yggdrasil. S’y croisent donc pêle-mêle dieux, hommes, nains, walkyrie, dragons, épées magiques et sorciers.

Sous la plume de Brasey le monde germanique reprend vie, celui des profondes forêts où les villes sont rares, les royaumes balbutiants, les mœurs rudes et les guerres terribles. Le style peut paraître assez étrange aux premiers abords car il évoque celui que les scaldes (bardes germaniques bandes d’ignorants !) utilisaient pour les sagas donc vous êtes prévenus cela pourra peut-être en rebuter certains d’entre vous. Moi après avoir lu l’Odyssée plus rien ne peut me faire peur en matière de style d’écriture, niak !

Cette œuvre est une trilogie et se poursuit avec Le sommeil du dragon et Le trésor du Rhin. Car oui l’histoire se poursuit sur plusieurs générations d’hommes et de femmes qui luttent contre le pouvoir corrupteur de l’anneau, contre des monstres et bien sûr contre d’autres hommes qui souhaitent prendre le pouvoir mais également et surtout contre le destin. Mais est-il seulement possible d’échapper à son destin ? Les amateurs d’opéra retrouveront avec plaisir le héros maudit Siegfried et son épée et d’ailleurs je vous recommande sérieusement de lire certains passages
avec comme bande-son la Chevauchée des Walkyries de Wagner. Je vous garantis un moment d’intense lecture et donc de pur bonheur !

Petite mise en garde cependant : certaines scènes peuvent heurter la sensibilité de nos plus jeunes lecteurs (oui Fenrir c’est à toi que je pense) donc je recommande ces ouvrages pour les plus avertis et les plus matures d’entre nous.

Allez sur ce je vous abandonne et je vous souhaite de bonnes lectures avant le prochain numéro !

MARTIN NUVILLE

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