And the last but not the least, revoilà June en vogue vers la troisième source.
Nous la suivons après le « naufrage » de son bateau volant vers la ville de son enfance, où se trouve l’arbre-bibliothèque, dernière source à réactiver pour que l’équilibre du monde soit rétabli. June l’a déjà compris, ce but ultime et suprême n’est pas sans sacrifices. Sa route se sépare de celle de son frère, qui a choisi de suivre sa vraie nature enfin découverte et de rejoindre le chaos.
Mais en chemin elle va croiser de précieux amis, qui l’aideront à poursuivre sa mission, et à atténuer ses douleurs. Sans compter sur la visite surprise de personnages pour le moins inattendus.
June nous emmène au delà du monde visible, au travers les strates qu’elle parcourt comme les pages d’un livre. C’est tout en haut de ce monde insensible qu’elle trouve les clefs pour la réactivation de la dernière source.
A travers les lignes de ce troisième tome, Manon Fargetton brouille les limites entre bien et mal, elle dépasse ces valeurs entièrement anthropiques et sociétales, pour se placer dans un point de vue plus universel, supérieur, au delà de l’humain : le monde régit par l’harmonie et le chaos. Ce n’est pas un monde noir et blanc, c’est gris. Il y a du mal dans l’harmonie, il y a la mort dans l’harmonie, l’acharnement, la cruauté (mais aussi l’abnégation) car ses créatures ne connaissent pas le bien, elles ne connaissent que leur nature, qui est l’harmonie et qu’elle défendrait jusqu’au sang. Il y a du bien dans le chaos, il y a l’amour dans le chaos.
Le tout dans un ensemble chantant et lumineux, ce troisième tome nous mène vers la fin de la mission de June mais aussi vers une nouvelle vie pour l’ensemble des personnages. Fidèle à sa liberté, June reprends son chemin. En tournant la dernière page, on sait qu’elle va nous manquer.
ELISE HAROCHE