Mes biens chers amis, je vais vous raconter une petite histoire. En fait ce serait plutôt une mésaventure qui s’est jouée à mes dépens. L’autre jour, alors que je rendais visite à un célèbre bouquiniste angevin, je déambulais cahin caha entre les étals au gré de mes flâneries. Je ne cherchais rien de spécial. Ayant un goût prononcé pour le mauvais genre et le morbide, je ne m’attendais pas trouvé grand-chose. Mais cette fois-ci, quel ne fut pas ma surprise lorsque je tomba nez à nez avec un superbe ouvrage dont la couverture me fit bien plus que de l’œil. Dans les tons sombres, du noir, du vert, du gris, une main décharnée dépassant de barreaux d’une cage. Et le titre : couleur clair, flachante, jaune sur fond noir. Un seul et unique mot qui me mit dans tous mes états : nécromancien. Je sentis un frisson
d’excitation lorsque je pris cette œuvre dans mes mains. Je m’empressai de l’acheter et de rentrer chez moi. Me posant dans mon fauteuil, tranquillement à base de tranquillade, et commençant ma lecture peperement à base de
peperade.
Eh bien je dois avouer que je fus déçu. Je m’attendais à du gore, du glauque, une histoire basique, pas très intellectuel, à base de viande humaine faisandée. Du zombie quoi avec un soupçon de magie histoire de relevé le débat. Eh bien, rien de tout ça. On suit un héros basique. Un garçon, début adulte, fin adolescence. Classe sociale moyenne, pas de chance dans la vie, et pour survivre vendeur dans un fast-food.
D’ailleurs il y travaille avec ses amis. Comme c’est un boulot laçant, ennuyant, au lieu de prendre des pauses clopes, il joue à une sorte de jeu à michemin entre le hockey et le base-ball dont l’élément central est une patate, c’est vous dire le niveau. Mais ces jours-ci, jour de grosse malchance pour lui, (comme pour moi avec cet achat, me direz-vous) ils abîment une voiture de luxe. En fin de journée le propriétaire de la voiture vient s’énerver contre l’équipe et quand c’est le tour de notre héros de se faire houspiller, le propriétaire (qui est présenté comme un homme lugubre, suintant la terreur) marque un coup. Notre héros, Sam de son petit nom, semble ne pas être tout à fait ce qu’il semble être.
Pour avoir la suite de cette histoire, une histoire toute gentille et toute mignonne soit dite en passant, il vous faudra lire. Mais si vous aimez ce qui fait peur, ce qui est sale, cette histoire n’est pas pour vous. Dans celle-ci, il est question de valeurs qui n’ont plus lieu d’être dans notre monde : honneur, amitié, respect, compassion. C’est bien joli mais c’est totalement inutile dans notre superbe monde où il suffit d’avoir un minimum d’argent pour tout avoir. Non vraiment, l’auteur, Lish McBride, nous écrit un vrai petit conte dont l’humanisme est si sensible que ça me fait peur de le laisser à la porter des enfants. Ils pourraient devenir des adultes respectables. Vous imaginez ??? Il faut dire que ce son premier roman. Une toute jeune pas encore au courant de commence se passe le vrai monde. Existe-t-il
vraiment un être qui, pour se sauver, sans sortir, ou juste avancer, n’est pas prêt à piétiner le premier venu, voir même à le faire sans autre raison que le plaisir sadique d’écraser les autres. Et là, aucun ne le fait, ils S’ENTRAIDENT, si ce n’est pas la preuve que c’est un vrai roman fantastique.
Allez pour finir je vous livre une petite anecdote qui me fait sourire : Notre auteur s’appel Lish McBride, elle écrit un livre sur une forme de magie qui est la nécromancie. La nécromancie tire son pouvoir de la mort pour simuler la vie,
pervertir la vie ou la détruire. C’est aussi la magie des âmes et des esprits errants. Le prénom de cet auteur est homophonique avec la liche qui est, dans la littérature fantastique, un sorcier mort qui se maintient dans un état de mort-vivant grâce à ses pouvoirs magiques.
Coïncidence ? Je ne crois pas !
FENRIR