Thomas nous transporte dans son premier roman jeunesse « Cent Visages ». Nous allons faire ce voyage d’un bond dans le temps : 2025 à Evry puis à Paris. Il nous transbahute dans deux mondes sur une même terre, tel des mondes
parallèles. Nous suivrons l’histoire de Gregor, un jeune adolescent de quinze ans, un réfrac. Au ghetto, où il vit, on rencontre deux types de réfracs : des démunis chassés par l’état et des citoyens opposés à la biométrie, dont c’est le
choix.
Faustine, sa mère adoptive n’a jamais supporté la politique que le gouvernement tente d’imposer pour mieux surveiller et soumettre, elle appelle ça une dictature.
La technologie avancé ce n’est pas pour eux, ils doivent se contenter de vieilles centrales récupérées, sur son PC. Il n’a même pas internet : cela est réservés aux riches. Il se connecte à un réseau parallèle gratuit appelé Rhetto reliant
différents ghettos de manière illégale. Le gouvernement n’a jamais pu trouver son créateur ni l’endroit où il dissimule ses serveurs. L’organisation se nomme « la Capucine », organisation secrète et invisible, Gregor les trouve
violents, mais le pays héberge tant de laisser pour compte, des bannis, qu’il souhaite parfois leur victoire.
Il n’a jamais mis les pieds dans une grande ville, n’ayant pas le droit de franchir les bornes qui en garde l’accès. Il ne possède pas d’identité reconnue par l’état. Dans les villes, il y a de grands magasins, des cinémas 3D, des marchands
de jeux vidéo, des magasins de vêtements, des librairies. Au ghetto ils vont chez Abdel, le bouquiniste, il fouille les bennes à ordures pour y dénicher des romans, des livres d’images pour les enfants.
Lors d’une visite dans un entrepôt (interdit aux réfracs), pour voler de la nourriture, Gregor se trouve conforté aux hommes de Cent Visages. Auparavant c’est Faustine qui se chargeait de cette tâche, mais elle a vieillit et ne peut plus se faufiler dans les conduits étroits. Elle s’occupe désormais de collecter des vêtements et de les trier dans un hangar. Les hommes de Cent Visages traquent les réfracs. Ils leurs font subir des opérations après lesquelles les réfracs n’ont plus rien. Leurs visages sont effacés, leurs mains n’ont plus d’empreintes, leurs yeux n’ont plus de pupilles. Suite à cette visite dans cet entrepôt, son cauchemar va commencer (et non sa vie au ghetto était plutôt simple auparavant), il va rencontrer Cent Visages, là un rêve de pixels flous, on va lui injecter une substance dans le bras. Il s’échappe
de ce délire, il faut qu’il rejoigne le ghetto, mais un bras enserre son cou, il sombre dans les ténèbres.
Il fait la connaissance de Koudelc. Le lieutenant Koudelc est muette, un logiciel implanté dans sa gorge lui permet de communiquer. Elle fait partie de l’organisation « Capucine » et va essayer de le sortir de ce cauchemar, mais il faudra qu’il coopère, il a vu Cent Visages qui ne laisse jamais de témoins. Dans le hangar, Gregor avec son vieux portable qui fonctionne une fois sur deux a réussi à filmer, la gorge serré et les jambes tremblantes, des choses affreuses qu’il a vu et enregistrer les cris effrayants qu’il a entendu. De retour au ghetto, Faustine lui apprend que c’est elle qui l’a embarqué dans cette histoire. Que le hasard n’y est pour rien et que le temps est compté, qu’il va devoir fuir. Gregor ne comprend plus rien. Elle lui explique qui il est vraiment, qu’elle l’a enlevé et élevé pour le protéger de ses parents où il n’était plus en sécurité. Et … que son avenir est lié à celui de Cent Visages … Croyez-vous que l’histoire est finie ? Et bien non, elle commence tout juste … Qui se cache sous le masque de Cent visages ? L’intrigue vous emmènera et vous tiendra en grande haleine jusqu’à la fin.
Passez un grand moment avec Gregor et son monde réel (le ghetto) et basculez dans le monde « parallèle » (le réel). Ne serait-ce pas ce qui est en train de se produire sur notre chère Terre ? Merci Thomas pour ce fantastique roman.
POEME