« Il n’y a rien dans la vie qui vaille la peine de donner au Malin la plus petite parcelle de son âme. » Avis aux lecteurs du premier tome, férus d’histoire et de légendes, de folklores et des mythes des lointains pays. Rêveurs en tout genre, ce livre est fait pour vous. Mais prenez garde, n’oubliez jamais que dans chacun de nous, une part de ténèbres se cache… À la fin du premier tome, Quentin nous avait laissé dans une situation un peu catastrophique. Son frère Nicolas possédé par un démon, sa mère Jeanne blessée lors de la messe noire et emmenée d’urgence à l’hôpital, et enfin le démon de la pierre rouge, Azael, qui a réussi à se libérer et a pris possession de Nicolas. Selon la philosophie cartésienne, une lourde conclusion s’abat sur nous : les gentils ont perdu et les méchants ont gagné. Nous commençons donc ce deuxième tome avec la reprise du dernier chapitre du premier tome afin de bien se remettre dans le bain. Mais c’est lors de la poursuite d’Azael par Violaine (mais si ! Vous vous souvenez d’elle ! La jeune femme magicienne amie de Quentin ! Enfin jeune… C’est vite dit vu qu’elle dépasse les 6 siècles ! Et toujours bon pied bon œil ! C’est bon vous voyez ?) Et bien cette « jeune » sorcière s’élance donc à la poursuite de Quentin possédé par Azael. Et au moment de le rattraper, que nous apprend-il donc ? Violaine serait de leur coté depuis le début. Pire, ce serait à son insu. Profitant du trouble de la magicienne le démon s’échappa et commença alors à mettre en œuvre ses plans pour la venue de son maître. Se forger une équipe, créer le moyen qui lui permettra de convertir la terre entière à son maitre, et enfin retrouver la statue du seigneur des mouches. Afin de distancer Quentin, tous les moyens sont bons. Azael n’hésitera pas à aller jusqu’à tourmenter Jeanne, la mère de Quentin, dans son sommeil avec des rêves de son second fils, Nicolas, perdu en enfer. …dans le folklore Arabe et Hébreu, il nous revisite Dracula… Mais notre héros n’a pas dis son dernier mot et engage dès lors une course poursuite centrée exclusivement sur la recherche de la statue afin de couper l’herbe sous le pied fourchu du démon. Arrivera-t-il à prendre de vitesse le groupe ténébreux renforcé d’un garçon septique et d’une jeune ténébreuse ? Et oui, il fallait s’y attendre, le mal n’est jamais seul et est bien souvent tentant … Quentin devra alors, dans ce second opus, ne plus combattre seulement les habitants des ténèbres, mais aussi les sentiments d’un ado… Jean Molla nous conte, avec un brio attendu et apprécié, la suite de cette aventure haletante. Nous transportant tour à tour dans le folklore Arabe et Hébreu, il nous revisite Dracula de Bram Stoker, il nous invente une nouvelle espèce et il nous crée un nouveau folklore à la fois si lointain et à porté de nos petites mains. Que lui demander de plus sinon la suite, et rapidement !
PIERRE MARIE SONCARRIEU