Choose Cthulhu tome 4, La Cité sans nom de Giny Valris – Éditions Shakos

Comparativement aux deux premiers tomes lus, L’Appel de Cthulhu & Les Montagnes Hallucinées d’auteurs différents, œuvres plus connues du Maître de Providence, le quatrième volume de la collection contient des rouages de jeu plus séduisants encore. Puisque à l’instar d’un escape-book, autrement dit, escape-game, nous tombons sur quelques énigmes dont les difficultés sont variables. L’une d’entre elles est diaboliquement recherchée. Ce qui souligne la haute intelligence des anciens habitants sauriens de la cité ayant laissé derrière eux quelques énigmes pour verrouiller des accès et protéger des savoirs enfouis. Cependant, toutes les énigmes n’auront pas les plus belles récompenses. En effet, qu’importe votre réponse, quelle soit juste ou non, vous pourrez essuyer de fâcheuses répercussions. De même, la nature des objets que l’on récolte reste à manipuler précautionneusement.
C’est ainsi que l’auteur se joue habilement de son lecteur tel un chat avec une souris.

En parallèle, entre les murs de la cité, une quête de trois clefs chiffrées, dont les nombres seront à additionner, s’ajoute à l’aventure. Le but étant de franchir ce qui semble être une “porte des étoiles” qui peut-être conduit au fameux paragraphe 111, faisant office normalement de conclusion finale, si tant est qu’il soit pertinent d’en déverrouiller le mécanisme d’ouverture. De fait, au gré de notre exploration, qui s’appuie sur une carte de la cité que le lecteur peut retrouver en double page (six lieux à voir dans l’ordre qu’on veut), nous en apprendrons de plus en plus sur les éminents bâtisseurs de la cité. Ces personnages sont des êtres aussi passionnants que barbares et ont dû fuir l’oxygène devenu mortel pour eux de la Terre.

J’ai cru que la première partie, qui nous pousse dans les chaleurs extrêmes du désert à la recherche de la cité sans nom, n’était qu’une simple formalité. Mais, je m’en suis mordu les doigts plus tard, car tout parcours pris dans les sables n’est pas assurément payant.

Pour finir, La Cité sans nom est un livre qui a suffisamment de quoi vous challenger avant d’en arriver au bout victorieusement. L’auteur tire partie à merveille de sa structure arborescente de 100 sections écrites pour prendre dans ses filets son lecteur.

Sébastien Juguet

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