Drizzt Do’Urden chez les pirates !
« On savait différencier le « sexe de couple » du « sexe d’agréments » - « Le sexe d’amour » n’existant évidemment pas »
Je vous avais dit que j’étais un malade des aventures maritimes XVIIIème siècle ? Et que j’étais un grand fan du monde des Royaumes oubliés ? Et bien Guillaume Coulibaly nous le joue « Drizzt Do Urden chez les pirates ». Son héros, Karplesch Farge est un elim à la peau sombre, il se bat à deux mains avec des sortes de cimeterres, il est l’un des fils d’une grande famille matriarcale « La maison Farge » et les grandes maisons se livrent à une guerre de pouvoir dans leur grande cité le Fertolshon, une sorte de Menzoberranzan de surface. Au combat, c’est simple : c’est le meilleur, et en plus les humains sont patauds et bêtes ! Dans des mers infestées de pirates depuis des décennies, ils s’évertuent à faire du commerce à bord de vaisseaux marchands sans protections qui se font systématiquement arraisonner par les pirates qui pillent leurs biens et collent l’équipage aux fers pour les vendre comme esclaves. Ils sont bêtes je vous dis !
La comparaison avec Drizzt s’arrête là. Bien que Karplesch lui aussi se rebelle contre sa famille en quittant l’ « Armée Noirrre » pour devenir pirate, il porte en lui les stigmates de sa naissance : une arrogance sans nom, un mépris prononcé pour le reste de l’humanité, d’ailleurs il trouve tout le monde « con ». Ananas sur le pudding, devenu pirate, une petite coquine l’entraîne dans un coin du bateau pour lui faire sa petite affaire, n’en pouvant plus, il l’attrape et la plaque contre la paroi, la pénètre en hurlant « Tu es mienne », bref je le dis sans ambages : Karplesch est une pourriture de première ! Pourquoi devient-il pirate ? Il semblerait que sa maman soit trop méchante !
Et d’ailleurs en alternance avec les non-aventures de Karplesch nous avons la chronique de sa petite sœur C'Leenë qui elle, est restée dans la maison familiale, le fait d’avoir treize ans j’imagine. C’Leenë aime bien connaître les potins des inférieurs, elle oblige donc sa bonne à lui faire visiter le quartier des domestiques, interdit aux enfants de son rang, et se fait choper et elle prend dix coups de fouets bien saignants de la part de sa Maman qui est une Folcoche de première. Je vous laisse imaginer ce qui peut arriver à la bonne. C’Leenë va au collège où dans la cour de récré elle rencontre une de ses copines de haute naissance elle aussi et qui en profite pour dire « Ton frère il est parti chez les pirates, vous êtes des gros nazes chez les Farge nanananère ! » ce à quoi notre gentille sœur lui pète l’arcade sourcilière et paf, vingt coups de fouets par la Maman qui a donc l’air d’aimer ça !
Retournons voir Karplesch. Il est « tranquille » quand on tente de l’assassiner par deux fois. Non… Ils le ratent les deux fois. Heureusement, lui et les deux plus proches de lui : « Tu es à moi » et un naze enquêtent. Le capitaine et son état-major aussi ! Bon, rassurez-vous, ils se trompent tous. « Grand-voile », « Artimon », « Bâbord » et « Gabiers » ne suffisent pas non plus à en faire un roman d’aventures maritimes.
A la fin, notre gentil héros retourne voir sa famille où la tambouille est meilleure, le tome 2 qui vient de sortir va nous raconter ses épopées pour prendre le pouvoir à la place de ses parents. Gageons que le tome 3 verra la Maison Farge prendre le pouvoir dans le Fertolshon. La deuxième trilogie verra un ennemi inconnu sortir des ténèbres…