Comment réagiriez-vous si vous étiez réveillé par une décharge, assis, menotté, les yeux bandés. C’est comme ça que commence cette journée pourtant ordinaire, pour nos personnages principaux. Huit personnes totalement banales, ayant une vie banale sans rien à se reprocher ni rien qui pourrait justifier de se retrouver dans cette situation. Au mauvais endroit, au mauvais moment en somme. Rien ? Ça, c’est ce qu’il disent. Ils s’appellent Jenna, Kim, Lise, Roxanne, Charles, Fabien, Mathieu et Pierre. Sont étudiante, chômeuse, chasseuse RH, psychiatre, militaire retraité, interne médecine, ingénieur télécoms, architecte. Monsieur et madame tout le monde, sans profile type d’age, de sexe, d’ethnie qui aurait pu motiver un serial killer. Et pourtant ils sont là, à se réveiller ensemble d’une décharge électrique synchronisée.
Passé le moment de surprise, rapidement suivi par celui d’égarement, vient la peur. Le stresse. L’interrogation. La révolte. Puis la résignation. Ils sont là et ils n’y peuvent rien. Pire encore : personne ne peut rien pour eux. Jusqu’à ce qu’une voix, électronique, décharnée, déshumanisée leur donne leur sentence. Ils sont ici pour une expérience. Ils sont huit dans une maison close, sans fenêtre, avec une unique porte. L’espoir de s’en sortir. Mais pour l’atteindre, pour l’ouvrir, il faut un code et seulement deux personnes pourront espérer voir la lumière au bout du tunnel. Comment trouver ce code ? Facile dit la voix : L’un d’entre eux l’a. Ils sont Sept captif et kidnapper. Un psychopathe qui va vivre avec eux jusqu’à ce qu’il puisse sortir avec le vainqueur. l’unique survivant en somme.
Une fois la voix tue, le jeu commence. Qui peut bien être l’instigateur de cette situation ? Comment le découvrir et le neutraliser ? Ou à défaut, s’en faire s’en allier ? Car pour survivre certain sont prêt à tous, même à l’extrême. « Trop bon, trop con ! » Comme dit l’adage.
Le livre est répartie en huit narration, une pour chaque personnage. Huit personnalités différentes, et huit stratégies misent en place. A mi-chemin entre les dix petits nègres d’Agatha Christie et la série Saw (le gore en moins, la morale en plus) Ce livre s’impose comme un classique du genre mêlant une intrigue ayant fait ses preuves depuis l’âge d’or du polar avec les twists que permettent les nouvelles technologie. On avait pas vu cette revisitation avec brio depuis la série manga « Doubt » et « le syndrome Sherlock » de J-M Erre. Le fait que ce roman soit un premier roman de la part de Julia Richard, ne le rend que plus attrayant. Pari réussi, pour cette jeune auteur qui aura mis un mois pour l’écrire et cinq ans à le peaufiner. Alors si vous voulez vous torturer l’esprit et tressaillir d’empathie, vous savez quel livre choisir.
Pierre-Marie Soncarrieu