Ne jamais retirer la vie humaine
Imaginez un monde dans lequel la vie humaine serait le bien le plus précieux et où la société serait prête à tout pour le protéger. Nous sommes en 2272. Notre monde a été ébranlé par une longue période de guerre et de conflit opposant deux peuples : l’Alliance et les Croisés. Ces derniers sont un peuple de rebelles exilés au fin fond des Malterres, terre devenue aride et hostile suite à leur désir de contrôler le mouvement des plaques tectoniques. Désir qui ne causera que la mort et la désolation de la planète. C’est suite à ce tragique événement que le peuple de l’Alliance voit le jour avec pour valeur suprême de protéger la vie humaine. Pour cela, le gouvernement met en place la confrérie des Gardiens, soldats chargés de maintenir l’ordre et la prospérité au sein du peuple, avec pour ultime consigne : Ne jamais retirer la vie humaine.
Une réalité très dérangeante
Intégrer ce mouvement est le rêve du jeune Kaspar, héros de ce roman. Courageux et vif d’esprit, il est prêt à tout pour mener à bien sa mission : repousser les Insurgés ; terroristes issus du peuple des Croisés, qui cherchent à s’emparer des terres. Mais toutes les certitudes de Kaspar s’envolent le jour où il rencontre Rhéa, une insurgée. Celle-ci possède un étrange don d’empathie, qu’elle transmet à Kaspar, accompagné d’un terrible secret. Secret qui met en doute toute la véracité des fondements de l’Alliance et qui confronte notre jeune héros à une réalité très dérangeante. En effet, cette société, basée sur la protection humaine, est-elle aussi pacifiste qu’elle veut le laisser paraître ? C’est donc avec l’aide de la documentaliste Mac (et oui une documentaliste en 2272 !) que Kaspar tentera de comprendre et de dénoncer les manipulations des Haut-Conseillers de l’Alliance.
Une dystopie à dévorer
J’ai vraiment pris beaucoup de plaisir à lire ce roman dystopique car l’aventure, le suspense et l’empathie se mêlent à merveille et provoquent chez le lecteur des émotions multiples. Que dire de plus si ce n’est que l’intrigue est très bien ficelée ! J’ai beaucoup apprécié retrouver le style de Malorie Blackman que j’avais découvert avec la tétralogie Entre chiens et loups (que je conseille aussi très fortement !). Je trouve qu’elle parvient à retranscrire le plus justement possible la complexité des sentiments humains, ce qui aide grandement à s’identifier aux personnages ; qui plus est, sont très attachants (notamment le duo formé par Kaspar et Rhéa).
Donc si vous chercher un livre alliant aventure, suspense et émotions…n’hésitez pas ! Ce livre est à dévorer sans modération.
Rose Meyer