Où nous retrouvons avec plaisir les héros de Hantés Darius, Samuel et Joanna dans une jolie histoire de fantômes.
Le roman d’Anne Fakhouri débute dans un musée où se tient une exposition dédiée à Munch. Le lecteur peut évaluer que la technique de nos deux compères afin de piéger les esprits récalcitrants à bien évolué et qu’ils ont mis au point un système de notation tout à fait original. De la même manière Anne Fakhouri ouvre chacun de ses chapitres avec une évaluation du taux d’activité paranormale du chapitre lui-même. Cela semble amusant au premier abord mais possède un effet annonciateur de tension assimilable à celui inspiré par la musique dans un film d’horreur. C’est très
malin et très efficace. Les éléments d’introduction passés – nous retrouverons Munch plus tard – nous apprenons que Joanna a été envoyé dans un pensionnat suisse où elle se trouve de fait emprisonnée. Qu’à cela ne tienne, Samuel et Darius s’inscrivent dans le pensionnat afin de libérer leur petite camarade. Et l’affaire se trouve plus complexe que prévue ne serait-ce que par la présence de fantômes de bel acabit dans l’internat qui ne se content e peut-être pas que de réprimer les velléités d’indépendances de ses élèves.
Comme toujours avec Anne Fakhouri, au-delà de l’énigme se posent des questions de fond comme la spoliation des juifs lors des années noires du troisième Reich. La narration reste simple et directe facilement accessible et les personnages commencent à prendre corps après ce deuxième opus, car troisième il y aura au vu de la fin qui ouvre de nouveaux champs de perspectives.
Heureux que de la bande Khara / Geha / Fakhouri, il en reste au moins un(e) afin de nous livrer le cycle promis.
JEAN-HUGUES VILLACAMPA