Ce qui grignotait le fond de l’univers est un space opera temporel publié en deux parties : le tome 1 - Les artefacts et le tome 2 - Les chasseurs.
Patrice Verry nous projette en 1213 de l’ère spatiale. Après un âge sombre, la population s’est reconstruite et plusieurs peuples vivent plus ou moins en harmonie. En effet, la situation politique reste tendue. L’apparition d’artefacts et la disparition de certaines galaxies n’arrangent rien à la tension ambiante. Ainsi, des objets sont découverts, et notamment, un livre et une sphère. Personne ne comprend pourquoi ces artefacts sont apparus et des personnages vont être amenés à créer des alliances pour s’en sortir et peut-être sauver l’univers. Le dilemme reposera principalement sur Gini-Ylang et Sheryn Gemayel, deux jeunes femmes pleines de ressources.
Ce roman nous amène à réfléchir sur des concepts scientifiques très intéressants et bien menés par l’auteur. Il évoque notamment la question du voyage dans le temps et des boucles maîtrisées. Nous voyageons au fil des pages dans le temps et l’espace avec les personnages.
En parallèle, on suit l’évolution, sur une vingtaine d’années, des personnages du récit qui grandissent et deviennent des piliers de leurs peuples.
Les personnages sont très bien développés et tout particulièrement Gini-Ylang qui est une empathe. Ce personnage, aussi impressionnant que profondément humain, va devoir apprendre à vivre avec cette capacité-là. D’autres personnages, certes secondaires, sont tout aussi intéressants et charismatiques, tels que Valérie, une femme avec un caractère bien trempé ; Thiago, un personnage intrigant ; Nolwenn, une jeune femme qui se révèle ; Fedia, un pilote bien mystérieux. Tous apportent leurs perceptions, leurs regards et surtout leur humanité. Cette histoire nous pousse à réfléchir sur qui nous sommes dans ce monde, sur ce que nous voulons transmettre.
Patrice Verry a su, au-delà de ce roman de science-fiction, mettre en avant des personnages dont on peut facilement se sentir proche. La relation aux autres est une notion très présente dans ce roman. L’amitié, l’amour et la famille sont mis en avant et tissent également l’histoire en offrant une belle réflexion sur l’humain.
Patrice Verry, connu sous le nom de « L’Homme au chapeau » est un auteur angevin, membre de notre association et a écrit un autre roman Le fou qui volait la tête en bas et diverses nouvelles. Passionné par la science et l’astrophysique, il nous livre un récit qui nous apprend des notions de science sans que cela ne soit plombant. Au contraire, l’équilibre entre la transmission de savoirs et l’histoire est réussi.
Je vous invite donc à découvrir Ce qui grignotait le fond de l’univers et voyager dans l’espace à travers ses pages et ainsi, découvrir la belle plume de Patrice Verry.
Karine BOITEL