Druss la légende et promenade dans les montagnes hallucinées

Où un nouvel acéphale bodybuildé parcourt la steppe

Deux, trois jeunes hommes de belle prestance, l’air intelligent, émerveillés devant notre fond (ça m’émeut toujours) hantent régulièrement les rayons « SF » de Phénomène J aujourd’hui disparue. Leur point commun : le leimotiv qui accompagne immanquablement leur entrée : « Avez-vous reçu du David Gemmel ? ». Du coup, difficile pour moi d’en lire un, disparaissant aussi vite qu’apparu. Profitant d’une entrée massive dont un Gemmel. Notant habilement que mes chasseurs gemmelesques étaient absents, je glissais dans mon sac « Druss la légende » paru chez les excellentes éditions « Milady ».

Arrivé au troisième chapitre, j’ai posé le livre…  Je vous résume : un jeune homme très fort mais bête (aucun sens de l’humour entre autres) se fait enlever sa fiancée et tuer son père par de méchants esclavagistes. Mais son grand-père était un héros maudit avec une hache magique qui le rendait méchant ! Et sa fiancée a des pouvoirs mentaux en sommeil d’une puissance inimaginable ! Druss décide de poursuivre les esclavagistes qui ont massacré son village avec la hache de son grand-père. En chemin il rencontre un mercenaire vétéran qui connait bien la situation et qui décide de l’aider en lui inculquant des valeurs morales d’une force telle que je ne résiste pas à vous les énumérer : il ne faut pas violer, et ne pas tuer inutilement, voire même savoir faire preuve de compassion.  Le lendemain un de mes trois fans passant à la boutique, je l’invective avec mon tact habituel : « Je vous hais, vous m’avez fait passer une très mauvaise demi-heure ! ». Le jeune homme accuse le coup. C’est la seule Fantasy qu’il connait avec Robin Hobb, mais je devrais essayer de poursuivre. Bon, professionnel en diable (en ange aussi !) je poursuis. Surprise, je suis allé jusqu’au bout. David Gemmel est en fait un compilateur : tous les poncifs de la fantasy sont résumés dans ce livre. Les personnages : l’archer, la brute intelligente vaincue par la brute bête et qui lui apprend des techniques de combat, le démon dans la hache, le barde libertin, tout y est. Mais la mayonnaise prend assez bien à ma grande surprise, les situations se succèdent rapidement, l’histoire d’une exemplaire linéarité s’émaille de petites surprises. Bon allez trois/quatre heure de détente. Peut-être que si on me le demande gentiment j’essaierai un autre roman de Gemmel.

Peur et froid : jeu de rôle en Damart…

« Sans détour » est une maison d’édition du grand ouest qui a eu l’excellente idée de rééditer « L’appel de Cthulhu » dans sa sixième et septième édition. Mieux, ils ont fait le choix de traduire la plus grosse campagne de « Call of Cthulhu » : « Beyond mountain of Madness ». Pour ceux qui vivent sur Aldébaran, « L’appel de Cthulhu » est un jeu de rôle directement inspiré de l’œuvre de HP Lovecraft, ténébreux écrivain fantastique du début du siècle dernier (je ne m’y fais pas…) qui est parti du postulat que dès le cambrien, des créatures extra-terrestres intelligentes et d’une puissance inouïe arpentait la soupe originelle protoplasmique dans laquelle barbotaient nos unicellulaires d’ancêtres. Elles ne sont pas toutes retournées chez elle, certaines sont endormies dans la profondeur des mers, d’autres vivent cachées, attendant le bon moment pour fouler la soupe polluplasmique dans laquelle les humains vivent aujourd’hui…

Cette campagne nous fait participer à une expédition polaire où les surprises (pas toujours sympas) parsèmeront une série de découvertes stupéfiantes. Je me garde ce colosse pour la retraite, et je commence à recruter l’équipe de joueurs prêts à s’enfermer dans une salle glaciale pendant l’année que durera la partie que nous ferons dans le moindre détail ! (Jubilatoire, non ?)
Allez, un petit détail, avez-vous lu « Les aventures d’Arthur Gordon Pym » d’Edgar Allan Poe ? C’est le roman maritime le plus dingue que je n’ai jamais lu, et pourtant…

Mieux en plus d’être une compilation de catastrophes maritimes du plus bel acabit, les naufragés finissent par échouer sur une île étrange où les indigènes vénèrent  des créatures aux noms qui ne sont pas sans nous rappeler des phonèmes entendus dans « Le Mythe ». Enfin, le roman ne semble pas terminé, la fin semble bâclée, voire il semble que des passages de l’original aient disparus. Coïncidence ?
Cette campagne y fait référence de très belle manière. Rajouter du plaisir au plaisir.

 

Jean-Hugues Villacampa

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