Les zombies sont un phénomène de mode qui ne semble pas s’essouffler, ils se déclinent sur tous les supports ! Que ce soit au cinéma, avec le récent World War Z de Marc Forster mettant en scène Bratt Pitt en sauveur de l’humanité contre un sacré paquet de zombies pas vraiment amicaux. Ce film est tiré du roman du même nom de Max Brooks. Et sur le petit écran, comment ne pas parler de la série “zombiesque” du moment de la chaîne américaine AMC, j’ai
nommé : “The Walking Dead”, qui réunit plusieurs millions de spectateurs à chaque nouvel épisode.

Cette série est directement inspiré d’une série de romans graphiques éponymes de Robert Kirkman et Tony Moore, remplacé par la suite par Charlie Adlard,. Que je ne peux que vous encourager à lire. Et alors c’est quoi le rapport ? Me direz-vous. Et bien le rapport c’est le livre ! Derrière votre écran de télévision, il y a un livre. Les zombies entretiennent un rapport important avec la littérature populaire, nombres d’auteurs ont repris cet élément et s’en sont inspiré et c’est le cas de Fabien Clavel.

On le surnomme ” Le hongrois”, pourtant il est bien français. Il a passé quatre années a donner des cours de français et de latin au lycée français de Budapest. (En Hongrie donc, pour ceux qui sont mauvais en géographie.)

Métro Z c’est le nom de son livre, édité chez Rageot, dans lequel nous allons suivre Emma, une jeune adolescente et son petit frère Nathan, dans une course folle où le réalisme va se mêler à l’étrange et à l’horreur.

Dans le métro direction Châtelet dans lequel Emma et son petit Frère Nathan sont, va se produire un accident sans précédent. Du bruit, de la fumée, des gens qui se bousculent, des portes qui s’ouvrent et des corps étendu sur le sol dont un, avec un morceau de métal enfoncé dans le crâne. Et puis le retour à la réalité, le métro a eu un accident, les gens tentent de fuir le désastre, mais les policiers bloquent la bouche de métro devant laquelle les gens s’agglutinent, les grilles se baissent et le jet d’eau haute pression les repoussent. Ils sont bloqués. Emma se rend compte qu’elle à perdu Nathan dans l’agitation. Nathan est autiste, il est le centre d’attention de la famille, à cause de ses crises violentes. Il ne supporte pas le contact physique et ne mange que ce qui est blanc. Et dans le tumulte Emma craint
pour son petit frère, l’espace d’un instant elle est presque soulagée qu’il ait disparu, ses parents pourront comprendre et elle pourra de nouveau vivre comme avant, mais cette pensée la dégoûte et elle s’empresse de rechercher Nathan.

Et c’est ainsi que commence la course d’Emma pour retrouver son petit frère, dans le métro souterrain d’un Paris un peu différent du nôtre. Et son inquiétude se fera plus pressante quand elle croisera des gens marchant lentement,
le regard vide, les doigts et les lèvres bleues, la bave coulant le long de la bouche et essayant de l’attraper. La radio qu’elle a trouvé parle d’attaque chimique au sarin, possiblement terroriste.

Minute culturelle ! Le sarin est un gaz neurotoxique de la famille des organophosphorés (ça fait bien de pouvoir le ressortir) qui a la particularité d’être inodore, incolore et volatile. C’est un gaz qui même à très faible dose est fatal,
en somme une sympathique arme chimique !

Un des remèdes au gaz sarin est l’atropine, une molécule qui contre les effets de ce gaz. C’est parfait, le Viator®, le médicament contre le mal des transports qu’utilise Emma en contient ce qui l’empêche apparemment d’en subir
les effets, et elle a eu la présence d’esprit d’en donner à Nathan pour le calmer quand les secousses ont commencées. Durant son exploration du métro elle fera la rencontre de CByl, une jeune graffeuse métisse pleine de ressources, qui l’aidera à retrouver Nathan et à rentrer chez eux.

Fabien Clavel nous propose un thriller à la mode mort-vivant qui servira une critique de notre société moderne, où chacun, collé à son écran de portable ou de tablette dans le métro, apathique, se retrouve être un zombie moderne.

Métro Z c’est une histoire avec des zombies, mais pas que. Fabien Clavel a créé un roman ou le réalisme vient frapper le lecteur et le confronter aux décisions et aux épreuves que va devoir traverser Emma et son petit frère autiste dans ce métro parisien rempli des pires horreurs. Si vous appréciez les histoires de zombies, ce livre devrait vous plaire. Ce qui fait la force du récit, c’est qu’il n’est pas enfermé dans les codes usuels de ce genre, c’est un thriller où le réalisme se mêle au fantastique afin de créer une histoire palpitante sans manichéisme, dans laquelle l’ennemi n’est pas toujours celui auquel on pense.

THEO VIARD

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