Alexandre le Grand et les aigles de Rome – Javier Negrete

Et si cela c’était passé autrement ? Et si les évènements que l’on connait ne s’étaient pas déroulés comme prévu ? C’est à ce petit morceau d’imagination que nous convie Javier Negrete dans le roman que nous abordons : Alexandre le Grand et les aigles de Rome.

Espagnol, professeur de grec, Javier Negrete est plus connu dans son rôle d’écrivain. Il publie régulièrement ses œuvres depuis le début des années 1990, un certain nombre étant primé lors de différents prix et concours.

Ici c’est une combinaison à la frontière de l’Histoire, de l’Uchronie et de la Fantasy qu’il nous propose de découvrir. Le postulat de départ est simple, Alexandre le Grand n’est pas mort à Babylone en 323 av J-C au terme des 10 ans de
conquêtes de l’Empire Perse. Notre héros est bien vivant et n’est pas décidé à profiter du fruit de ses victoires, après l’Orient son regard se tourne vers l’Occident. Mais un écueil de taille se dresse sur sa route : la ville de Rome.

Le héros de notre livre n’est cependant pas le Conquérant, il s’agit de Nestor : étrange personnage, médecin de son état, tout juste arrivé du sanctuaire de Delphes pour sauver Alexandre à Babylone. C’est avec ce curieux personnage au passé flou que l’on va découvrir l’Italie du IVème siècle av J-C, les méthodes de combats des Macédoniens et de leurs alliés grecs et des Romains, les us et coutumes des uns et des autres, leurs forces et leurs faiblesses. Le récit est conçu de telle sorte pour nous faire suivre les principaux personnages d’une manière équilibrée et fluide, l’écriture est soignée et agrémentée des termes d’époques ce qui donne un goût d’authenticité bienvenu pour ceux connaissant un peu la période et qui ravira les autres par ces noms exotiques tel que hegemon, cnemide…

Comme toute uchronie, celle-ci nous fait imaginer ce qui aurait pu être. Ce qui aurait pu se passer. Javier Negrete passe l’examen avec brio, la suite d’évènement est logique et cohérente, les scènes de batailles donnent un parfum épique à l’ouvrage et les différents mystères rencontrés, à l’image des fameux Livres Sybillins de Rome, tiendront le
lecteur en alerte du début à la fin de l’ouvrage. Et lorsque le livre se referme, s’il reste une idée ce sera celle-ci : « cela aurait pu être… »

MARTIN NUVILLE

 

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